Pages

vendredi

Stéphanie, 54 ans, créatrice de bijoux

Je ne travaillais plus depuis des années, j'avais arrêté pour élever mes trois enfants. Devenus autonomes, pour m'occuper, je faisais des bijoux fantaisie pour leur copines et les miennes.
À force d'entendre qu'ils étaient jolis, je me suis décidée à les vendre sur le marché près de chez nous, une fois par semaine puis deux fois par semaine. Je n'en avais pas beaucoup alors ils partaient vite. 
Lorsque l'été est arrivé et avec lui les touristes, tout mon stock a été vendu en une matinée. J'ai passé deux mois à ne faire que ça, du matin au soir, les lundi, mercredi, jeudi et samedi pour les vendre les mardi, vendredi et dimanche. Ils partaient comme des petits pains.
Au bout d'un an à ce rythme, j'ai pu louer un petit local en centre ville, j'ai une amie qui joue à la vendeuse pendant que je fabrique les bijoux.

mercredi

Pascale, 48 ans, fabricante de meubles

J'ai découvert leur beauté lors d'un salon sur les loisirs créatifs.
Brillants, mats, haut en couleurs, en formes, petits, grands, ils étaient exposés en récréant l'habitat par pièces, ceux du salon, de la chambre, du bureau, etc.
Je me suis inscrite tout de suite pour me former à une première technique de trois semaines et j'ai créé mon premier meuble de chevet en carton, style baroque.
A première vue, on dirait du bois.
J'ai mis de côté tout ce que je faisais, dessin, lecture, peinture, informatique, pour me consacrer à la fabrication de meubles en carton, il me suffisait de changer le gabarit, c'est-à-dire le patron, pour obtenir différents modèles.
Après une dizaine, je les ai vendus facilement sur le stand d'un ami lors d'une brocante le week-end.
Je vais entamer une formation de plusieurs mois pour apprendre les autres techniques.
Je prendrais ensuite un crédit pour acheter un local et commercialiser mes créations.

Pascale, 51 ans, conteuse

Ça me permet de soigner mon enfant intérieur.
Je fais toujours une méditation avant d'écrire une histoire puis toutes les idées viennent comme par magie ou plutôt comme si mon ange gardien me les soufflait dans le creux de l'oreille, ma main avance quasiment toute seule et crée les fées, les monstres, les princes charmants, les grenouilles, les crapauds, les ours, les gorilles, les méchants et les gentils, tout ce qui fait rêver les petites filles et les petits garçons.
La première fois que j'ai eu l'envie d'un univers imaginaire, j'étais dans une file d'attente de cinéma et il y avait un petit garçon qui faisait des grimaces et parlait à son doudou, il rigolait si fort que je me suis aussi mise à rire puis il a couru dans les bras de son père en criant : "papa, papa, tu me raconteras une histoire ce soir hein ?".
Raconter des histoires pour les enfants, quel joli métier !
Mes échantillons en poche, j'ai fait le tour des bibliothèques, deux d'entre d'elles ont accepté que je lise mes contes.
Après plusieurs mois d'attente, mon premier recueil est sorti, d'abord vendu chez un libraire en ligne puis, les ventes aidant, il est maintenant disponible sur papier.
Je prépare mon second ouvrage.

dimanche

Nathalie, 50 ans, restauratrice

J'étais secrétaire de direction dans une multinationale puis un licenciement économique a fait chavirer ma vie, c'était le moment de changer de cap.
Je voulais quitter Paris pour aller en Auvergne ou en Bretagne et c'est un reportage télé qui a choisi pour moi la seconde région. 
Il était question de commerce à reprendre pour sauver des villages.
Cela fait maintenant deux ans que j'ai transformé une crêperie en un petit restaurant de cuisine bio et ça marche bien depuis qu'un magazine local a écrit un article sur moi.
C'est du boulot mais c'est aussi très gratifiant et plaisant de travailler pour soi, dans un cadre apaisant et vivifiant.

samedi

Mathilde, 53 ans, créatrice de tissus

C'est en faisant mes courses que j'ai eu l'idée d'exploiter mes formes géométriques. Je regardais la vitrine de linge de maison qu'une étalagiste était en train de décorer et j'ai visualisé les dessins que je fais, des triangles, des rectangles, des cercles, des losanges, très colorés, juxtaposés, emboîtés, pêle-mêle : "et s'ils devenaient des motifs de serviettes de table, housses de couettes, draps, etc." J'ai cherché sur internet des fournisseurs et je leur ai envoyé un mail pour proposer mes dessins comme support.
Aucun des cinq n'a répondu, même négativement. 
J'ai demandé à mes contacts sur Facebook et Twitter s'ils avaient un sérigrapheur dans leurs relations. J'en ai trouvé un et je lui ai parlé de mon projet.
Nous avons alors fait des essais avec quelques formes qu'il a reproduites sur tissu.
Le test a été concluant, j'en étais sûre, je le sentais.
J'ai créé une boutique en ligne de tissus pour fournisseurs et ça cartonne !

vendredi

Lucie, 55 ans, habilleuse

Je crée des vêtements pour poupées, je décline une gamme pour chaque moment de la journée et chaque activité, le sport, l'école, le travail, les soirées chics, les séjours à la montagne, à la mer, à la campagne, à cheval, en voiture, en avion, enfin tous les instants de la vie quotidienne.
J'ai un catalogue en ligne sponsorisé par des magasins de jouets que j'avais contacté directement en leur présentant plusieurs modèles et en faisant jouer la concurrence que je n'avais pas, j'ai bluffé et ça a fonctionné.
L'un de ces magasins commercialise quelques pièces qui plaisent plutôt bien et je tente d'en convaincre d'autres de faire pareil.
Mon objectif prochain est d'ouvrir une boutique exclusivement dédiée au prêt-à-porter des poupées, à Paris dans un premier temps puis en province et, qui sait, dans d'autres pays.

jeudi

Charline, 48 ans, dessinatrice

Ça a mis cinq ans mais j'ai réussi à vendre mes dessins, je n'y croyais d'ailleurs presque plus.
Puis un jour en allant boire un thé avec une amie, j'ai vu des peintures sur les murs alors j'ai demandé au comptoir en payant et le lendemain j'envoyais des dizaines de mes créations par messagerie et trois semaines après j'ai reçu cette réponse : 
"Nous serons heureux d'héberger vos œuvres durant trois mois".
Et la magie a opéré, un galeriste passait justement par là, en quête de nouveaux talents.
Depuis, j'expose de façon permanente chez lui et je n'ai jamais été aussi heureuse, je peux me consacrer pleinement à ma passion.

vendredi

Catherine, 49 ans, pâtissière

Faire des gâteaux, de toutes les couleurs, de toutes les formes, de tous les goûts, plus beaux les uns que les autres, c'est ce que j'ai toujours voulu faire comme métier sans jamais oser parce que je me disais qu'il y a avait de superbes pâtissiers, pourquoi voudrait-on acheter les miens ?
Mais un jour pas comme un autre, j'ai décidé de me lancer.
J'ai fait un assortiment à ma façon et je suis allée les proposer à mes voisins, au bout de trois jours, tout l'immeuble avait testé.
Ils en ont parlé autour d'eux, des personnes venaient sonner chez moi pour goûter à leur tour.
Forte des retours positifs, j'ai démarché des restaurants et très vite, l'un d'eux a accepté d'en inscrire sur sa carte de menu.
Un soir, une cliente qui allait se marier à demander au restaurateur de s'occuper du gâteau pour la cérémonie.
J'avais trouvé mon métier : pâtissière de réceptions !

Annie, 52 ans, réflexologue

Je me suis réveillée un matin et j'ai décidé de m'inscrire le jour même à une formation en me laissant guider par mon intuition, après avoir fait ma méditation quotidienne.
Mon mari était là pour assurer matériellement le temps de transition, ce qui est une grande chance.
Après six mois, j'ai commencé en créant un site.
Pendant un mois, je n'ai eu aucune visite alors je suis allée mettre des annonces chez les commerçants et tout s'est fait de bouche à oreille.
Cela fait maintenant un an que j'ai fini la formation et j'ai plusieurs rendez-vous par semaine. J'ai aussi des propositions de partenariat avec d'autres sites et ensemble nous créons des espaces de rencontres physiques pour faire connaître cette puissante thérapie. Je me sens merveilleusement en adéquation avec l'Univers et je remercie chaque jour mon intuition. 

Anne, 52 ans, crocheteuse

Je dessine depuis des années, sous forme fractale, les mêmes traits se reproduisant plusieurs fois ; en fait, c'est plutôt le stylo ou le crayon qui crée sans volonté de ma part.
Puis une idée m'est venue : en les étalant devant moi, ils m'ont fait penser à des patrons de couture et ils sont alors devenus mes patrons de dentelle, j'ai commencé à regarder des vidéos sur le crochet et après plusieurs essais -et ce n'était pas gagné-, j'ai su reproduire fidèlement mes patrons.
J'ai maintenant des dizaines de pièces crochetées de dessus de lit, housses de coussins, rideaux et nappes, ils sont exposés dans la boutique de linge de maison que gère ma belle-soeur.
Peu à peu les commandes arrivent, et pour fournir, je travaille maintenant à mi-temps pour me consacrer plus à mes dentelles.
Si les ventes augmentent, je prévois d'ouvrir ma petite boutique d'ici quelques mois.